Disponible depuis début mars sur PC, notre rédactrice et gameuse, Amélie, nous fait part de son appréciation du dernier Far Cry.
la rédaction
La préhistoire, une époque sauvage où la lutte pour la survie est importante pour l’humanité. Far Cry Primal, dernier né de la série Far Cry, nous démontre ici qu’il est possible de faire de grandes choses avec l’époque de l’histoire la plus limitée en informations.
Comme dit précédemment, Far Cry Primal se déroule en pleine période préhistorique, dans le « pays » d’Oros, une terre fertile, riche en végétaux et animaux. Vous y incarnez Takkar et faites partie de la tribu Wenja, divisée par les migrations qu’imposent la nature. Votre objectif est de réunir les vôtres éparpillés sur toute la terre d’Oros, construire votre village ainsi qu’apporter une forme de paix en vainquant les deux tribus rivales que sont les Udam et les Izilas et en conquérant leurs territoires.
Le scénario suit un chemin qui est décidé par le joueur. L’ordre n’est nullement imposé et il est possible de choisir la chronologie des différentes étapes. Vous pouvez vous concentrer sur une tribu ennemie comme vous éparpiller ou alors vous développer avant toutes attaques sur vos cruels voisins. Son accomplissement passe non seulement par les quêtes principales, mais aussi par la conquête de points stratégiques qui amènent à des combats relativement tactiques. Ces conquêtes peuvent se faire par une approche directe et brutale ou bien plus discrète via divers stratagèmes, pièges et outils, le choix est celui du joueur. Certains points sont peuplés d’une quinzaine d’individus alors que d’autre sont très peu défendus. La vie du héros est toujours bien remplie.
L’évolution de Takkar et de sa tribu se fera principalement par l’accomplissement de quêtes secondaires apparaissant de manière aléatoire et d’un système de crafting développé (création d’objets). Réunir les membres de votre tribu en les aidant pour les ramener au village confère divers bonus. Il faudra construire les demeures des PNJs (personnages non jouables) principaux afin qu’ils vous accordent de nouvelles améliorations pour votre arsenal d’outils préhistoriques. Cette évolution est bien menée et elle est intuitive, il est facile de savoir ce qu’il vous faut et où trouver ce qui est nécessaire pour satisfaire les Wenjas qui vous le rendront bien.
La nature est belle, riche, mais aussi sauvage. Il n’est pas rare de voir des carnivores s’en prendre à d’autres animaux ou même à des humains, qu’ils soient de votre tribu ou non. On ne se sent jamais seul dans cette immense carte, les bruitages vous offrent cette agréable sensation de présence qui se vérifie en croisant les animaux ou les humains responsables de ces sons et nous fait oublier l’absence de musique d’ambiance. Les musiques sont présentes lors de cinématiques ou quand nous sommes en présence de personnages en jouant et sont parfaitement adaptées à l’époque du jeu. Le travail de recherche de la part des développeurs est visible et l’on retrouve des animaux emblématiques de cette période comme le tigre à dents de sabre et les mammouths laineux tels qu’on les imaginent.
La vie suit son cours en continu, la nuit et le jour apporte leurs spécificités. Les carnivores se manifestent davantage la nuit par exemple. Vous pourrez croiser des PNJs amicaux comme agressifs ainsi qu’une faune variée qui évolue aux fils des lieux et moments de la journée.
La carte se divise en trois grandes zones, chacune pouvant être considérée comme la demeure d’une tribu. Certains joueurs ont remarqués la similitude entre la carte et celle de Far Cry 4, peut-être est-ce le même lieu ?… Toujours est-il que vous avez de la superficie à découvrir et à visiter encore et encore à la recherche de tel animal ou telle plante pour vos améliorations ou pour sauver vos confrères.
Takkar est doué de capacités dont l’une ravira les amis des animaux. En effet, il est capable d’apprivoiser les animaux sauvages. Ainsi pourra-t-il être accompagné d’un jaguar, d’un loup ou même d’un ours aux diverses capacités, rendant chacun utile à sa manière. Certains peuvent servir de montures, permettant d’accélérer vos promenades. Après tout, qui n’a jamais rêvé de monter sur un tigre à dents de sabre ? La chouette sera votre plus grande alliée, servant d’œil supplémentaire dans les airs, capables de marquer et attaquer des ennemis.
L’un des faits les plus marquants de ce titre est le langage employé. Ne vous attendez pas à des dialogues en français ou en anglais, mais en Wenja. Les personnages vous parleront tous ce dialecte ( avec quelques différences pour les Izilas, plus développés ) ce qui accentue l’immersion dans cet univers. Les sous-titres gardent la simplicité des phrases de cette période où le langage commençait à naître.
La durée de vie se fait conséquente pour ceux qui désirent terminer le jeu à 100% . Entre les diverses quêtes de PNJs, les objets à retrouver, les points à conquérir, le joueur a de quoi s’occuper. À un peu près 20 heures de jeu, je n’ai pas atteint les 40% de complétion ce qui vous donne une idée du contenu. Nous noterons également l’ajout récent d’un mode survie. Ce mode apporte de nombreux éléments destinés à complexifier l’expérience. Il y a notamment l’ajout d’une barre d’endurance, la mort permanente de nos animaux ( et du héros si tel est notre choix ), la dangerosité plus élevée des prédateurs et adversaires, des nuits plus sombres et la diminution des ressources trouvables apportant un réel challenge.
Un petit point sur l’édition collector. Celle-ci se présente dans un boîtier carton de bonne facture. En plus de contenir le ou les cds du jeu en boite plastique, il vous propose également une carte papier d’Oros joliment représenté, un guide linguistique de la langue Wenja/Udam et Izila (pour frimer en soirée 😀 ) servant également d’artbook, la bande originale ainsi que le steelbook représentant le crâne du tigre à dents de sabre, symbole de ce Far Cry Primal. Il vous procurera également le seul DLC à missions du jeu ainsi qu’une arme supplémentaire et des d’autres couleurs pour les animaux sauvages.
En résumé, que vous soyez amateur de la série Far Cry ou que comme pour moi, c’est votre tout premier, l’univers saura certainement vous convaincre de par son réalisme et le travail fourni. Une durée de vie conséquente sans DLC ( un seul véritable DLC existe à l’heure actuelle, les autres étant d’ordre cosmétiques ou d’ajouts d’objets pour mieux démarrer ) ainsi que la beauté des graphismes et des sons ont tout pour convaincre les curieux. Encore faut-il accrocher à cet univers sans arme à feu ni appareil sophistiqué, point qui peut sûrement en rebuter certains.
Ma note: 4,5/5
Bienvenue à Amelie !