Après une infidélité qui aura duré 1 an, Lara Croft est revenue le 11 octobre dernier sur la plateforme de Sony. Comme pour sa version PC et Xbox, Rise of The Tomb Raider bénéficie aussi d’une sortie en édition collector sur PS4. Ça tombe bien, cette année c’est les vingt ans de la licence. Alors ce collector vaut-il le coup ? Voici un début de réponse avec mon humble avis.
Difficile de se procurer ce collector, Micromania ayant obtenu l’exclusivité de la distribution de cette édition et ce dernier a sous-évalué ses prévisions de quantité. Vous pouvez néanmoins l’acheter directement sur la boutique française de Square Enix en ligne (ils sont sérieux même s’ils vous informent que votre colis est expédié une fois que vous l’avez déjà reçu).
Un bon collector, c’est d’abord une belle boîte. Je sais que ça peut paraître idiot mais le plaisir de l’unboxing est une chose importante chez tout collectionneur. Ici le boulot est fait correctement. Le fourreau plastique bleu-transparent retranscrit bien l’ambiance glaciale de la Sibérie. A l’intérieur du coffret, on trouve 2 tiroirs, contenant les petites pièces de l’édition ainsi que le jeu, placés au dessus de la plus grosse boîte (celle de la statue).
Le jeu dans son édition artbook (disponible aussi à l’unité) :
Je ne vais pas revenir en long et en large sur le jeu (je vous renvoie pour cela à un test publié sur gamepad à l’occasion de sa première sortie sur Xbox). Simplement sachez que Rise of the Tomb Raider est sorti sur ps4 dans une édition artbook 20ième anniversaire. Du coup, la galette propose non seulement le jeu de base mais aussi l’ensemble des dlc existants à ce jour (dont Baba Yaga : le temple de la sorcière qui offre une mission et une zone supplémentaires au mode histoire de base, ou encore une autre aventure solo « les liens du sang »). Pas moins de 50H de jeu sont promises et je dois bien avouer, étant à environ 50% du jeu, que le compte semble bon.
Certes, on aura attendu un an de plus sur playstation mais c’est quasiment une édition « jeu de l’année » que l’on reçoit aujourd’hui. De quoi faire oublier la trahison de Square Enix. Surtout que ces dlc sont présents directement sur le disque, vous n’avez pas à passer par la case téléchargement.
Sur l’aspect artbook, là en revanche ce n’est franchement pas terrible. Une vingtaine de pages contenant principalement des fan-arts plutôt bien faits mais c’est trop léger pour appeler ça « artbook ». Mais là où le bât blesse véritablement c’est que l’artbook sert également de boîtier au jeu. Je trouve ça vraiment nul. Le disque du jeu n’est donc pas hermétiquement protégé et en plus le format diffère dans ses dimensions des autres jeux ps4. Donc si vous aimez disposer vos jeux sur une étagère (l’aspect collection est un élément important pour ceux qui commandent des collectors, il ne faudrait quand même pas l’oublier) vous risquez d’être désagréablement surpris. D’ailleurs il faut noter à ce sujet que le collector n’offre même pas le fourreau en carton présent lorsque vous achetez le jeu à l’unité et qui est aussi sur la photo dudit collector.
Les Goodies :
Faut être honnête, le gros intérêt de cette édition c’est la statue de Lara d’une trentaine de centimètres de haut. Qu’elle soit en plastique n’est pas surprenant. 1 collector ne dépassant pas les 100€ ne vous proposera jamais une statue de cette taille en résine. La posture correspond à celle que Lara adopte à l’entrée d’une grotte en Sibérie sur les précédentes jaquettes du jeu (sur pc et xbox). La finition est plutôt bonne cependant on pourra regretter un visage peu ressemblant à la Lara du jeu (il faut ajouter à cela un regard particulièrement vitreux).
Ensuite nous avons également 2 autres goodies que je qualifierai de gadgets inutiles.
Le premier est une réplique du journal en cuir de Lara : si la reliure a de la gueule, ce « journal » ne contient que des pages vierges…il aurait été extrêmement plus malin d’y intégrer le contenu de l’artbook et de nous gratifier d’un vrai boîtier pour le jeu (je ne parle même pas d’un steelbook car c’est visiblement trop demander).
Le deuxième est une blague totale, il s’agit d’une « réplique du collier de Jade » de Lara. Alors là on verse carrément dans le goodies de type « chocapic », vous savez c’est le genre de grigris que l’on trouve souvent dans les boîtes de céréales. Le pendentif étant en plastique, il est bien plus léger que le lacet censé servir de collier (si toutefois vous étiez tenté de vous accrocher ça autour du cou, sachez qu’en plus c’est physiquement impossible). Quel est l’intérêt de ce genre de plaisanterie ? Qui souhaite vraiment porter un pendentif en plastique à part des gosses de moins de 10 ans (et ce n’est pas ce public qui achète les collectors, si ?) ?
Voilà, vous l’aurez compris, c’est pour moi un collector bien décevant. Il me semble que pour les 20 ans de l’icône de Tomb Raider, nous étions en droit d’espérer bien mieux. Un beau steelbook (pas l’immonde steel case du collector xbox et pc), un vrai artbook (de 40 à 50 pages environ), une figurine (la même statue avec un visage plus réussi si possible) et en bonus un porte-clés en métal ou un mug…voilà à quoi aurait dû ressembler ce collector. Si l’on compare avec le collector d’Uncharted 4 (30€ plus cher à la sortie que celui de Rise of the Tomb Raider), Nathan Drake remporte le match haut la main sur ce point (pour le jeu c’est une autre histoire 😉 ).
Les bons points :
-un beau packaging
-le jeu (non exclusif au collector)
-la statue: posture et les détails (armes, piolets…)
Les mauvais points:
-l’artbook vraiment léger et qui fait office de boîtier au jeu
-des goodies inutiles et stupides (collier et une réplique d’un journal aux pages vierges)
-le visage de la statue
ma note 12/20
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