Que serions-nous sans notre ration d’Assassin’s Creed, après un épisode sur les vikings & les dieux nordiques, Ubisoft décide de revenir aux sources de ce qui a fait le succès de la série avec un épisode plus sobre qui retrace l’histoire de « Basim ». Si vous êtes fan ou si vous avez joué au dernier opus alors ce nom vous sera sûrement très familier.
Bagdad café
Basim, fils bafoué d’un fonctionnaire, pour survivre, il n’a d’autres choix que de multiplier les larcins, hanté par un djinn les cauchemars se révèlent à lui, nuit et jour. Accompagnés par son acolyte « Nehal », ils se sont fait une petite réputation dans les rues de Bagdad, surnommée le « Roi » des voleurs d’Anbar rien que ça. Ambitieux et contient de ses nombreux talents, Basim désire jouer un plus grand rôle . Le joueur évolue dans une toute nouvelle zone bien plus modeste que ses prédécesseurs, impossible de s’y perdre, on y côtoie les architectures sableuses et les palais luxueux du khalifat. La ville ronde entourée par Harbiyah, Abbasiyah et Karkh domine le désert aride du sultan, il n’y a que très peu de point d’eau contrairement à Odyssey qui se situe dans la Grèce antique, les développeurs ont fait le choix de restreindre la map a la demande de certains joueurs qui ont jugé que les cartes devenaient beaucoup trop fastidieuses, un choix qu’il faudra assumer désormais.
La confrérie de ceux qu’on ne voit pas
Le credo, cette foi qui a su traverser les âges depuis les premiers membres de la confrérie des Assassin’s « ceux qu’on ne voit pas » Ubisoft nous replonge avec exactement la même ambiance que son premier titre, loin de Altaïr Ibn La-Ahad et quelques années avant Valhalla. Doublé entièrement en Arabe, l’immersion se fait quasi instantanément (Test avec le doublage : arabe), après un événement majeur dont je vous épargnerai les détails, Roshan un membre imminent de la confrérie prend sous son aile le jeune voleur afin de le former à l’art de l’assassinat et de la discrétion. Un nouveau départ dont le berceau de la confrérie, la forteresse d’Alamut est toujours en construction, depuis son exile beaucoup de choses ont changé, les rues ne sont plus aussi sûres, notre protagoniste aura besoin d’user de l’intégralité de son enseignement pour venir à bout de son objectif cependant Basim est beaucoup plus fragile que ses congénères ce qui nous force à redoubler d’ingéniosité tapis dans l’ombre, hors de question de foncer dans le tas, ce serait clairement du suicide.
L’aspect Rpg qui était devenu la norme depuis quelques années laisse sa place à un inventaire et un arbre de compétences plus mesquins, mais ergonomiques, chaque chose est à sa place et c’est tant mieux ! La vision de l’aigle toujours présente pour dénicher le moindre trésor, le moindre item important quant aux armes, elles se veulent plus orientales à l’image de son environnement et de son époque. Les combats rapprochés ne vous mèneront pas bien loin malheureusement, tout est bon pour distraire les gardes comme engager un ménestrel qui chantera pour attirer les ennemis et vous laissera toute la liberté possible. Comme tout bon Assassin’s Creed qui se respecte, les contrats sont un atout à ne pas négliger pour augmenter la puissance et les capacités de vos équipements grâce à l’acquisition de précieuses ressources.
Les performances
Avec pour choix le mode performance ou graphique cela dépendra de votre manière de jouer, prioriser la résolution ou la fluidité, j’ai d’ailleurs relevé un point très intéressant « Le filtre de couleur emblématique » qui change directement l’aspect visuel pour un rendu proche du premier opus avec des couleurs plus monotone ainsi qu’un contraste rétro. Pour terminer, on retrouve les options classiques (gameplay,audio,commandes) rien de bien folichon en soi.
Généreux mirage ?
Ce qui fait la force de cette licence généralement, c’est bien évidemment son histoire, mais aussi son contenu secondaire généreux, les points d’intérêt qui permette de visiter et de sonder un endroit restant une aubaine pour les plus curieux avec des coffres, mais aussi des éclats ou bien encore des énigmes sans compter les sites historiques dont regorge la région. Les étendues sauvages ne demandent qu’à être découvertes par vous aventurier en herbe, une tâche qui nécessite du temps, mais qui allonge considérablement la durée de vie du soft. Pour les plus téméraires d’entre vous, 30 h seront nécessaires pour faire les 100 % tandis que 24 h seront suffisantes pour venir à bout du mode histoire, une durée bien plus condensée que les autres titres qui encore une fois, ne sont que le résultat de plaintes de joueurs mécontents. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est la fidélité des architectures d’antan, l’équipe d’Ubisoft a toujours su faire un travail remarquable de recherche historique pour nous fournir des détails toujours plus fidèles et saisissants comme le fameux “Palais d’hiver” réputé dans le monde entier. À la croisée des chemins entre la science, l’art et la religion l’Empire Islamique Médiéval du calife, nous renvoie une belle image du Moyen-Orient ornée d’une identité propre.
Le mot de la fin
Ce nouvel opus n’est pas qu’un mirage ! C’est un retour aux sources, je n’étais pas du tout confiant au départ, je pensais que l’histoire de Basim n’apporterait pas grand-chose de plus, je dois bien vous avouer que je me suis trompé. C’est un ajout utile au Lore de la saga, concernant le gameplay, il subit aussi le même changement, Ubisoft a choisi de se concentrer sur l’histoire et ce n’est pas plus mal, avec une carte ayant un contenu plus modeste, mais pas au rabais non plus, le juste-milieu ayant été trouvé, je pense. Assassin’s Creed : Mirage est un apéritif qu’on aime déguster avant le plat principal, la petite olive, la cerise sur le gâteau.